Omerta Media, sous la direction de Régis Le Sommier
Extrait de l’article de Arno Klarsfeld: L’Ukraine n’est pas innocente.
Dès le début de la guerre, j’ai condamné l’agression de Poutine, qui est criminelle. Il n’avait pas besoin de déclencher cette guerre, il avait déjà une partie du Donbas.
Mais l’Ukraine n’est pas innocente non plus: depuis 2014, elle a bâti son identité sur une haine de la Russie, en renversant les monuments commémorant la victoire sur le nazisme et en érigeant des monuments à ceux qui avaient collaboré avec les nazis et massacré des dizaine de milliers de familles juives, comme Bandera et Choukhevytch.
Ce n’est pas simplement à la marge, sinon je ne serais pas intervenu: c’est une reconnaissance officielle, quand la plus grande avenue de Kiev s’appelle « Bandera », quand des jours fériés et des timbres sont à leurs noms… Alors ils disent; « On les vénère, on les glorifie, on les donne comme exemple à la jeunesse parce qu’ils ont combattu les soviétiques ». Mais alors pourquoi dans ces conditions Berlin n’aurait pas une grande rue ou avenue Hermann Goering qui a été un héros de la Première Guerre Mondiale?
Si l’on vénère en Ukraine ces gens-là avec l’aval de l’Union européenne, parce qu’ils ont vu dans l’Union soviétique un danger, on aboutira tôt ou tard à la réhabilitation d’Hitler, qui avait aussi bu dans la Russie ou dans l’Union soviétique un danser pour l’Occident. On dira: « Oui, il a massacré des juifs, mais ce sont ses petits défauts ». Comme on le dit aujourd’hui’ pour Bandera.
Extrait de l’article de Marie-Estelle Dupont: La pensée a régressé à un niveau binaire.
La « pensée binaire », apparue très violemment pendant la crise sanitaire, est une régression à une pensée manichéenne, noir ou blanc, pour ou contre. Coluche disait: « Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire ».
J’ai vraiment le sentiment – aussi bien dans mon cabinet que dans les média et dans mon entourage – que la pensée a régressé à un niveau extrêmement binaire, où l’on n’appose plus des points de vue nuancés: il n’y a plus toutes les couleurs du débat, ni même de gris. On oppose des jugements et des égos.
Au nom de la tolérance on rente dans un schéma éminemment violent, parce que ce sont toujours les mêmes qui vous font des leçons de moralité, de tolérance et de sentimentalisme. Il y a une ostracisation de la singularité de l’individu.




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