Xavier Moreau
Préface de Thierry Mariani
Nous sommes loin du « lyrisme moralisateur » qui nous confirme que le « bien » triomphe le « mal », que l’Europe continue sa mission de paix et de prospérité, que la France a joué un rôle primordial dans cette avant-garde éclairée et que l’Ukraine, sous notre protection avance désormais vers un avenir radieux. La réalité des événements, des enchaînements, des manœuvres font qu’aujourd’hui l’Europe et la France, à l’opposé se leurs intérêts, sont complices, malgré eux, d’une immense manipulation de déstabilisation de notre continent.
Extrait de l’ouvrage: L’Ukraine en tant qu’Etat doit tout au régime soviétique
Les Soviétiques se sont efforcé jusqu’au bout pour consolider l’Etat ukrainiens et de l’agrandir. Après la Seconde Guerre mondiale, Staline agrège à l’Ukraine différent territoires peuplés de Roumains ou de Hongrois à l’extrême ouest. Le plus grand cadeau de Staline à l’Ukraine est le rattachement de la Galicie. Le but de Staline n’est pas de satisfaire les nationalistes ukrainiens, mais de posséder des frontières communes avec la Hongrie, la Roumanie et la Tchécoslovaquie. Enfin, l’Union Soviétique offre à l’Ukraine la rattachement de la Crimée en 1954. On voit bien que, malgré les carences inhérentes à son statut d’administration régionale, l’Ukraine en tant qu’Etat doit tout au régime soviétique. Seul un régime totalitaire pouvait imposer la création d’un Etat artificiel à une population aussi nombreuse et diverse sur un territoire aussi grand. L’achèvement de la construction soviétique de l’Ukraine est paradoxalement réalisée avec la chute de l’URSS. En décembre 1991, pour la première fois dans l’histoire, elle devient indépendante.
Extrait de l’ouvrage: L’Holodomor unit les Russes et les Ukrainiens dans leur malheur
Les nationalistes ukrainiens tentent de faire passer l’Holodomor (les grandes famines de 1932 et 1933) comme un crime russe contre l’Ukraine. Cette affirmation est sans fondement: l’Holodomor touche aussi bien des Ukrainiens, que des Russes et des Kazakhs. Il est en fait un carnage bolchevique de plus, qui, loin de séparer les Russes et les Ukrainiens, les unit dans le malheur. Ajoutons enfin que la classe paysanne qui a été exterminée fur celle qui résista le plus à l’ukrainisation bolchevique.




Laisser un commentaire